À force d’être plongés dans les journaux à cœur de jour, moi et Jean-Philippe Rousseau sommes devenus en quelque sorte spécialistes des hold up ratés. Que ce soit parce que le bandit tombe sur un commis avec plus de prestance que lui ou parce qu’il a commis une erreur, soit flagrante ou encore toute petite, nous connaissons maintenant un éventail de cambriolages uniques en leur genre. Voici une partie de ceux que j’affectionne le plus. Pour le top 5 de Jean-Philippe, voir le lien plus bas. Bonne lecture!
- L’œil de vitre
En 1952, des bandits plutôt bien organisés commettaient un vol de 10 000$ dans une banque de Carleton-sur-Mer. À cause de la chaleur émise par la torche servant à éventrer le coffre-fort, Alfred Métayer avait retiré son œil de verre. Mais il l’oublia sur place.
- Bond. Madame Bond.
Comme si porter le nom de famille “Bond” n’était pas suffisant pour être un détective bad ass, le sergent Henry Bond avait une femme pour le moins téméraire. Assaillie par un voleur en pleine rue, près du parc Baldwin, elle lui assena un si gros coup de parapluie que ce dernier se brisa sur la tête du jeune bandit. Il est à noter qu’Henry Bond faisait alors partie de l’escouade des vols à main armée de la police de Montréal.
- L’homme-grenouille recherché
En 1958, un homme entrait dans un Steinberg de l’est de Montréal pour y commettre un hold up. Toutefois, une maladresse ou un mauvais choix dans sa méthodologie survint et il tira sur un caissier en criant Hold up, n’offrant alors aucune chance à l’employé de lui sortir l’argent convoité. Le caissier était blessé à l’épaule et les nombreux clients sur place ont pu faire la description du gunmen, un certain Vernon Long. Se sauvant bredouille, il était recherché pour l’épisode du Steinberg mais aussi pour un meurtre. Dans les journaux, on cherchait l’homme-grenouille car Vernon était scaphandrier de métier!

- Le voleur poli
En 1959, un garagiste de la rue Boyer à Montréal reçoit la visite de deux hommes dont l’un d’eux lui pointe un revolver en lui ordonnant de rendre le contenu de sa caisse. Le garagiste lui répond que malheureusement, il n’y a pas le moindre sous à l’intérieur! Pour toute réponse, le bandit lui répond « Bonsoir et merci » avant de simplement s’enfuir avec son comparse. Ces derniers sont rattrapés par le garagiste qui les avaient pris en chasse. Malheureusement, les années 50 étant ce qu’elles étaient, le même garagiste eut la visite de voleurs quelques semaines plus tard. Cette fois, lui et son collègue seront ligotés et enfermés dans une pièce par plusieurs apaches qui voleront le coffre-fort de l’établissement.
(nota bene: ne me demandez pas le nom du voleur poli, cela fait 3 ans que je le cherche dans les archives, en vain.)
- La chocolatière frondeuse
En 1937, une chocolatière du Mary Lee Candy Shop sur la rue Ontario près de Pie-IX recevait la visite d’un voleur. Sous la menace d’un revolver, il demanda le contenu de la caisse. La jeune femme lui répondit sur un ton très défiant de venir se servir lui-même. Devant autant d’audace, il a pris la fuite sans butin et sans chocolat.
Pour les le top 5 des hold up manqués de Jean-Philippe, cliquer ici! https://www.retrocrimes.com/2021/07/top-5-des-hold-up-manques/